La société tolère la violence à l’égard des filles

A l’occasion de la Journée  internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’UNICEF attire l’attention sur le fait que la violence à l’égard des filles est trop souvent tolérée. Pas loin d’une fille sur quatre dans le monde est victime de violence physique – et les auteurs sont fréquemment impunis.

News Nov/Dec 2014

Les chiffres les plus récents concernant la violence envers les filles montrent quelles sont les répercussions de la violence envers les filles pour leur avenir, pour la société et les pays concernés.

Les constats principaux sont les suivants:

  • Pas loin d’une fille sur quatre âgée de 15 à 19 ans indique être victime ou avoir été victime de violence physique – cela représente près de 70 millions de filles.
  • Près de 120 millions de filles de moins de 20 ans dans le monde – environ une sur dix – ont été forcées à avoir des rapports sexuels ou à se livrer à d’autres pratiques d’ordre sexuel.
  • Une fille mariée précocement sur trois âgée de 15 à 19 ans – 84 millions au total – a été victime de violence psychologique, physique ou sexuelle de la part de son mari.
  • Souvent, les filles ne cherchent pas d’aide après avoir subi des agressions car elles ne perçoivent pas la violence comme un abus ou comme un problème.
  • Plus de 700 millions de femmes tout autour du globe ont été mariées avant 18 ans. Pour un tiers d’entre elles, le mariage a eu lieu avant leurs 15 ans.

On constate que l’acceptation de la violence envers les filles non seulement par la société mais par les jeunes filles elles-mêmes représente un problème important. A l’échelle de la planète, la moitié de toutes les filles âgées de 15 à 19 ans croient qu’un homme a le droit de frapper son épouse dans certaines circonstances. Par exemple quand elle refuse d’avoir des rapports sexuels, qu’elle quitte la maison sans y être autorisée, en cas de dispute, lorsqu’elle néglige ses enfants ou qu’elle rate un repas en le laissant brûler.

L’UNICEF réclame des mesures spécifiques pour mieux protéger les filles contre la violence:

  • L’instruction scolaire des filles jusqu’au degré secondaire
  • Le soutien des parents, également au niveau financier
  • Des changements au niveau des normes sociales au moyen de campagnes d’information et de communication, le renforcement du système juridique et de la poursuite pénale
  • Le renforcement des prestations sociales

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