Témoignages: Nouveau tremblement de terre au Népal

Moins de 3 semaines après le terrible tremblement de terre, un nouveau séisme de forte magnitude a ébranlé le Népal ce mardi 12 mai. Déjà 1,7 million d’enfants avaient besoin d’aide d’urgence, la situation risque de s’aggraver. Nos équipes sont déjà présentes et mobilisées sur place pour évaluer la situation des enfants népalais afin d’y répondre au plus vite.

Kathmandu

Voici trois témoignages que nous venons de recevoir :

Indira Shankar, 33 ans, mère de famille et survivante de ce nouveau séisme :

« C’était un très grand choc quand les secousses ont commencé. J’étais si terrifiée pour mon enfant. J’en ai encore des palpitations au cœur.
Lors du premier séisme, ma maison a été totalement détruite. Ma nouvelle chambre à Katmandou est endommagée à son tour.
Je ne sais même pas où nous allons pouvoir habiter ce soir. Où allons-nous dormir avec mon enfant ?
Devrons-nous dormir dehors ? J’ai peur ».
 

Rose Foley, responsable des communications d'urgence à l'UNICEF :

« Nous avons plongé sous les tables dans le bâtiment de l'UNICEF pendant qu’il était secoué de gauche à droite. On avait l’impression que la secousse ne s’arrêterait jamais. 
 
Nous sommes sortis le plus rapidement possible pour nous mettre en sécurité. Assis à l'air libre, nous avions l’impression d’être dans un bateau sur une mer agitée au fil des répliques. Nous pensons aux enfants du Népal qui ont déjà vécu tellement de choses. Nous sommes très préoccupés par l'impact que ce nouveau séisme pourrait avoir sur les enfants qui sont déjà très vulnérables. 1,7 million d'entre eux ont un besoin urgent d’aide humanitaire depuis le tremblement de terre du 25 avril dernier. Ils ont besoin d’eau potable, d’abris et d’assainissement.
 
L’UNICEF travaille en permanence pour venir en aide aux enfants depuis le premier séisme, grâce à des tentes, de l'eau potable, des kits d'hygiène, du matériel médical et un soutien psychosocial pour aider les enfants à se remettre de ce drame. Nous avons des équipes sur le terrain dans tous les districts touchés.
 
Notre objectif est maintenant de savoir comment les enfants sont affectés par ce nouveau tremblement de terre, à la fois matériellement et psychologiquement. L’UNICEF fera tout son possible pour maintenir les enfants dans un environnement protecteur. »
 

Kent Page, conseiller stratégique en communication à l'UNICEF :

« J'étais avec une équipe vidéo quelques minutes avant la secousse, en train de filmer les évaluations des dégats sur les écoles, illustrer la rentrée des classes prévue le 15 mai. Nous étions à l'intérieur lorsque le séisme a frappé, nous avons eu très peur... 
 
Nous avons tous couru dehors en pensant que le bâtiment allait s'effondrer mais il a continué à trembler puis ça s'est arrêté. Nous sommes tous sains et saufs. L'équipe vidéo a continué à filmer et j'ai pu faire 2 interviews juste après. La catastrophe n'est pas encore terminée et nous vous remercions tous pour votre soutien aux enfants du Népal. »

L’eau et l’hygiène, deux priorités essentielles pour l’UNICEF

Témoignage de Jean-Jacques Simon, responsable de la communication du bureau régional de l’UNICEF en Asie du Sud, 30 avril 2015.

Dans la région de Katmandou dévastée par le séisme, les enfants et leurs familles se retrouvent démunis et sans abri. Agir vite est la priorité des équipes de l’UNICEF mobilisées en ce moment même au Népal. Les secours représentent un gigantesque défi à la fois technique et logistique, comme en témoigne Jean-Jacques Simon,  responsable de la communication du bureau régional de l’UNICEF en Asie du Sud. « Il y a énormément de travail à accomplir car du jour au lendemain, plus d’un million de personnes se retrouvent sans abri, sans eau potable, sans sanitaires, et sont contraints de trouver un refuge. »
 
L’UNICEF a commencé à acheminer des camions d’eau potable dans les 16 camps de déplacés qui ont vu le jour aux alentours de Katmandou. Depuis le séisme du samedi 25 avril 2015, la vallée de Katmandou ne cesse de connaitre des répliques sismiques qui rajoutent un peu plus de peur au traumatisme déjà présent des populations. Les survivants préfèrent vivre à l’extérieur et dormir dans ces camps de déplacés, plutôt que de risquer leur vie à retourner sous leur toit, pour ceux qui ont encore la chance d’avoir une maison.

Au drame des enfants népalais s’ajoute un autre facteur qui va compliquer davantage le travail des secours, et accroitre la vulnérabilité des populations : la saison des pluies vient de débuter. « Les enfants sont déjà particulièrement affectés et traumatisés par cette catastrophe, raconte Jean-Jacques Simon, et de fortes pluies sont attendues dans la région, ce qui pourrait aggraver la situation humanitaire. Lorsque l’accès à l’eau et à l’assainissement est limité, cela peut augmenter le risque de maladies comme la diarrhée, surtout dans des contextes où les gens n’ont plus d’abri. »
 
Dans les camps de déplacés de Katmandou, l’UNICEF apporte un appui à l’approvisionnement en eau, à l’installation de sanitaires, distribue des kits d’hygiène, des sels de réhydratation orale (contre la diarrhée) et des suppléments en zinc (pour le renfort immunitaire). Les mères sont sensibilisées aux bonnes pratiques d’hygiène afin d’éviter que leurs enfants ne tombent malades.
Par ailleurs, l’UNICEF fournit aussi des tentes pour les dispensaires de santé et utilise son matériel déjà prépositionné dans le pays.
Deux avions cargos de l’UNICEF, transportant 120 tonnes de matériel de secours, arrivent actuellement au Népal.

 


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