Un voyage épouvantable sur les routes de la Méditerranée

Les jeunes migrants et réfugiés qui partent pour échapper à la violence ou construire un avenir meilleur prennent des risques considérables. Ces conclusions sont tirées d’une nouvelle analyse de l’UNICEF et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) portant sur quelque 11 000 enfants et jeunes réfugiés et migrants le long des routes de la Méditerranée centrale et orientale.

Mediterranean Sea 2017

Les enfants et les jeunes qui transitent par les routes de la mer Méditerranée se lancent dans un périple très risqué, où les mauvais traitements, la traite et l’exploitation des êtres humains sont monnaie courante. Certains sont plus vulnérables que d’autres: ceux qui voyagent seuls, ceux qui ont un faible niveau d’éducation et ceux qui entreprennent des voyages plus longs. Les plus vulnérables de tous sont ceux qui, comme Mohammed, viennent d’Afrique subsaharienne.

Ces conclusions sont tirées d’une nouvelle analyse de l’UNICEF et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) portant sur le périple vers l’Europe de quelque 11 000 enfants (adolescents âgés de 14 à 17 ans) et jeunes (18 à 24 ans) réfugiés et migrants le long des routes de la Méditerranée centrale et orientale en 2016 et 2017.

L’analyse révèle que bien que les adolescents et les jeunes courent plus de risques que les adultes sur les deux routes, celle de la Méditerranée centrale vers l’Italie est particulièrement dangereuse. La plupart des jeunes migrants et réfugiés qui empruntent cette route traversent la Libye, où règnent l’anarchie et la violence et où ils sont souvent arrêtés par les autorités gouvernementales ou autres.

Tandis que le monde continue à se débattre face à la réalité des migrations et des déplacements de population, les conclusions de ce rapport viennent souligner l’urgence de la situation. Afin de protéger les plus vulnérables parmi ces populations déplacées, l’UNICEF et l’OIM appellent à élaborer une stratégie multidimensionnelle pour répondre à l’interaction des facteurs qui menacent les enfants et les jeunes migrants et réfugiés, ou pour contribuer à assurer leur sécurité.

Une telle stratégie exige des circuits migratoires sûrs et licites pour freiner la demande de passeurs tout en luttant contre la traite et l’exploitation des êtres humains. Pour renforcer la résilience et préserver les droits des enfants et des jeunes, il est nécessaire d’investir dans l’éducation et d’autres services élémentaires, coordonner les efforts de protection de l’enfance entre les pays, et lutter contre le racisme et la xénophobie dans les pays traversés par les migrants et réfugiés et ceux où ils souhaitent s’établir.


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