Le travail des enfants dans les régions en conflit ou en crise

Alors que le travail des enfants est en diminution dans le monde, les conflits armés et les catastrophes naturelles entraînent, dans certaines régions, une nette recrudescence du phénomène. A l’occasion de la journée mondiale contre le travail des enfants, le 12 juin, nous souhaitons attirer l’attention tout particulièrement sur ces filles et ces garçons.

Child labour 2017

Depuis l’an 2000, le nombre des enfants travailleurs dans le monde a diminué d’environ un tiers. En Asie en particulier et dans la région du Pacifique, de même qu’en Amérique du Sud et en Afrique australe, les enfants sont nettement moins nombreux à avoir un emploi qui porte atteinte à leur développement ou les empêche d’aller à l’école – ce qui est illégal.

La situation est toutefois plus préoccupante dans de nombreuses régions en crise. Les conflits armés de même que les catastrophes naturelles détruisent des existences, contraignent les familles à fuir et poussent des millions de filles et de garçons à travailler. Ils travaillent dans l’agriculture, dans les restaurants ou les fabriques. Ils sont recrutés pour le combat par des groupes armés ou forcés à la prostitution par des trafiquants d’humains.

Une grande partie des 168 millions d’enfants travailleurs vivent dans des régions en crise. Les raisons de cette situation sont multiples: certains enfants doivent quitter l’école pour aider leur famille à survivre en travaillant, car le revenu des parents ne suffit pas à couvrir le prix des denrées alimentaires qui explose. D’autres sont séparés de leurs proches au moment de la fuite et doivent se débrouiller seuls. D’autres encore ont trouvé refuge avec leur famille dans un pays voisin qui interdit aux adultes de prendre un emploi. Parfois, les enfants travaillent aussi parce qu’il n’y a plus d’école pour les accueillir ou qu’ils ne comprennent pas la langue du pays étranger où ils se trouvent.

Dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD), la communauté mondiale a pris l’engagement de mettre un terme à toutes les formes de travail des enfants d’ici à 2025. Si nous voulons que les efforts consentis soient fructueux, il est impératif de ne pas oublier les enfants dans les régions en crise. Eux aussi ont le droit d’être protégés contre la violence et l’exploitation.


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