Voyage du Club 25 en Guinée

Pour les femmes qui s’engagent dans le cadre du Club 25 d’UNICEF Suisse et Liechtenstein, faire un don substantiel n’est pas tout. Quelques-unes d’entre elles ont eu l’occasion en juin de se rendre en Guinée et de se rendre compte elles-mêmes de l’effet de leur mobilisation pour l’abandon de l’excision.

Guinea 2019

Le Club 25 a été créé par UNICEF Suisse et Liechtenstein il y a à peu près une année. Il s’adresse à des femmes engagées, qui réussissent leur carrière et souhaitent aider l’UNICEF à réduire la mortalité infantile dans le monde et à promouvoir des programmes en faveur de l’instruction scolaire et de la protection des enfants. En plus d’un don substantiel, ces femmes interviennent aussi au niveau du fond, par exemple en participant aux décisions concernant les thèmes et les pays auxquels le Club 25 assure son soutien. Les membres qui le souhaitent ont même la possibilité d’aller voir sur place le programme bénéficiaire – à leurs frais, bien sûr.

Cet été, les premiers membres du Club 25 se sont rendus en Guinée. Le groupe avait décidé de s’investir durant la première année en faveur de l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF), très répandues en Guinée. 97 pour cent des femmes de 15 à 49 ans sont excisées sans raison médicale et souffrent souvent à vie de séquelles douloureuses. La MGF est pourtant interdite depuis des années. Des études montrent cependant que les campagnes d’information et de sensibilisation comme les conçoit l’UNICEF ont de l’effet: parmi les filles de moins de 15 ans, 45 pour cent «seulement» sont excisées.

Le groupe du Club 25 a constaté sur place que l’excision était à tous points de vue, en Guinée, un sujet qui implique les femmes. Ce sont les femmes qui font exciser leurs filles, en général par peur de l’exclusion sociale. Mais ce sont les femmes aussi qui, en nombre croissant, rejettent cette pratique. Si des personnes influentes comme les maires, les doyens des villages, les médecins ou les chefs spirituels se prononcent contre l’excision, les normes et les traditions sociales perdent peu à peu de leur poids. Et plus les filles seront nombreuses à être épargnées par l’excision, plus les mères seront nombreuses à renoncer à cette pratique.