Droit de vote à 16 ans : une chance pour la démocratie

Le lundi 12 juin, le Conseil national débattra de l’initiative parlementaire visant à abaisser à 16 ans l'âge du droit de vote. Cette demande est largement soutenue, non seulement par les jeunes partis, la Session fédérale des jeunes et les parlements des jeunes, mais également par de nombreuses organisations de la société civile s'engageant pour les droits des jeunes. Bien que les recherches sur la question aillent aussi dans le sens d’un abaissement du droit de vote, la Commission des institutions politiques a une deuxième fois recommandé le classement de l’objet, avec des arguments peu convaincants.

Aktion für die Senkung des Stimmrechtsalters auf 16 Jahre.

L'initiative parlementaire 19 415 «Donner la parole aux jeunes. Le droit de vote dès 16 ans est un premier pas dans la vie politique active» a été déposée en 2019 par la Conseillère nationale Sibel Arslan et est maintenant discutée pour la troisième fois au Conseil national, et ce malgré une proposition de la CIP-N de ne pas donner suite à l'initiative (2020) et deux propositions de classement (2022/2023). Il s'agit d'une demande importante et largement soutenue qui, au vu de l'évolution démographique actuelle, peut rétablir un équilibre politique et renforcer la démocratie.

Plusieurs organisations actives dans le domaine de l’enfance et de la jeunesse, qui s'engagent pour que les enfants et les jeunes puissent participer à la société sur un pied d'égalité et contribuer à façonner leur environnement, soutiennent le droit de vote à 16 ans. Ces ONG et des jeunes seront sur la Place fédérale le lundi après-midi 12 juin à 14h00 et suivront ensuite les débats depuis les tribunes du Conseil national ou la salle des pas perdus. Car «les jeunes sont motivé*es et prêt*es à participer aux processus politiques et à décider de leur avenir», dit Céline Henzmann, membre du Forum de la Session des Jeunes fédérale. Les plus de 30 organisations recommandent aux membres du Conseil national de se prononcer contre le classement de l’initiative et d'inviter sa Commission des institutions politiques à ne pas refuser une deuxième fois d’effectuer son travail.

Le fait que les jeunes de 16 et 17 ans puissent participer démocratiquement aux décisions n'est pas une idée nouvelle : le canton de Glaris, des pays comme l'Autriche et Malte et la plupart des Länder allemands connaissent déjà le droit de vote actif à partir de 16 ans et font de bonnes expériences avec cette mesure. De plus, l'Autriche ayant introduit le droit de vote à 16 ans depuis 2007 démontre qu’en abaissant l'âge du droit de vote, l'intérêt des moins de 18 ans pour la politique a triplé. Parallèlement, la part de celles*ceux qui ne s'intéressent pas du tout à la politique a diminué de plus de moitié.

 

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