15 enfants syriens au moins ont succombé au froid

En Syrie, les températures glaciales et le manque de soins médicaux ont coûté la vie à 15 enfants au moins au cours de ces dernières semaines. Le directeur régional de l’UNICEF Geert Cappelaere lance à nouveau un appel à la communauté internationale pour que ces morts absurdes cessent.

Syria 2018
Des réfugiés partis de Deir ez-Zor sont arrivés au camp de Al-Hole où ils reçoivent des couvertures et de la nourriture.

© UNICEF/UN0267037/Soleiman

En Syrie, 15 enfants au moins ont perdu la vie au cours de ces dernières semaines parce qu’ils n’ont pas pu être secourus à temps en raison du froid glacial. La plupart d’entre eux avaient moins d’un an, tandis que le plus jeune est décédé peu après sa naissance.

Huit de ces enfants vivaient dans le camp de réfugiés de Rukban près de la frontière jordanienne où, selon les estimations, 45 000 personnes sont pour ainsi dire coupées du monde.  Près de 80 pour cent d’entre elles sont des femmes et des enfants. Dans cette région désertique, les températures négatives et le manque de soins médicaux - en particulier pour les mères et les nouveau-nés - menacent la vie de nombreux autres enfants.

«A Rukban, l’aide est plus que nécessaire. Maintenant, c’est une question de vie ou de mort.»

Geert Cappelaere, directeur régional de l’UNICEF pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord

Les autres décès sont survenus dans le gouvernorat de Deir ez-Zor à l’Est du pays où, selon les estimations, les combats ont poussé 10 000 personnes à fuir au cours de ces dernières semaines. Il est très difficile de sortir de la zone des affrontements, raison pour laquelle d’innombrables familles passent des jours à attendre dans le froid, sans la moindre protection.

«Si on ne leur procure pas des soins médicaux, une protection et un abri, d’autres enfants mourront encore chaque jour en Syrie», déclare Geert Cappelaere, directeur régional de l’UNICEF pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. «Et au 21e siècle, aucune excuse ne peut être acceptée.»

Au nom de l’UNICEF, Cappelaere demande une nouvelle fois aux parties en conflit de laisser passer un convoi humanitaire à destination de Rukban. «Ce n’est certainement pas trop demander quand la vie de milliers d’enfants – des enfants – est en jeu.»