Des drones pour combattre la malaria

Les zones marécageuses du Malawis abritent les gîtes larvaires des moustiques porteurs de la malaria. Dans la lutte contre cette maladie dangereuse, l’UNICEF apporte son soutien à une équipe de scientifiques qui explorent les surfaces d’eau à l’aide de drones.

Malawi 2017
Des enfants du Malawi ont découvert un drone.

© UNICEF/UN070230/Chisiza

Après la pneumonie et les affections diarrhéiques, la malaria est, dans le monde, la troisième cause de décès des enfants en bas âge. Comme leur système immunitaire n’est pas encore complètement développé, ils attrapent plus souvent que des personnes adultes en bonne santé la fièvre transmise par les moustiques. Sur les 440 000 personnes qui ont succombé à la malaria en 2016, les deux tiers avaient moins de cinq ans.

Pour l’heure, il n’existe pas de vaccin contre la malaria. A un stade précoce, la maladie peut être traitée assez efficacement, mais 24 heures après l’apparition des premiers symptômes, l’aide ne servira peut-être plus à rien. La prévention joue donc un rôle essentiel. Ce sont des moustiquaires imprégnées d’insecticide qui offrent la protection la meilleure: elles diffusent pendant plusieurs années une substance qui ne présente aucun danger, même pour les nouveau-nés.

Au Malawi où l’on continue de recenser chaque année 5 millions de cas de malaria, l’UNICEF apporte en outre son soutien à une démarche innovante: une équipe de chercheurs localise à l’aide de drones les gîtes larvaires les plus importants des moustiques dangereux.

Malawi 2017
Le représentant de l’UNICEF au Malawi suit avec l’équipe de l’UNICEF qui s’occupe de l’innovation un vol d’essai de drone au-dessus de l’aéroport de Kasungu.

© UNICEF/UN070229/Chisiza

Les caméras fournissent rapidement et à bas prix des images très nettes des zones marécageuses et des surfaces d’eau où les moustiques prolifèrent. Parallèlement à cela, des experts prélèvent des échantillons d’eau et relèvent les caractéristiques communes des régions concernées, par exemple la flore existante. Les autres zones à risque peuvent ainsi être repérées plus facilement.

Les principaux gîtes larvaires sont alors traités par assèchement ou à l’aide de produits chimiques. Les images prises par les drones permettent en outre de localiser facilement les zones d’habitation situées à proximité et de procurer à la population des informations ciblées, des moustiquaires et des médicaments.